lundi 7 février 2011

Que tes larmes irriguent

Hier est morte la romancière et poète Andrée Chedid.
Ce poème d'elle m'inspirait et me portait quand j'étais plus jeune.

Je le recopiais dans mes agendas pour l'avoir toujours avec moi.

Jeunesse

Jeunesse qui t'élance
Dans le fatras des mondes
Ne te défais pas à chaque ombre
Ne te courbe pas sous chaque fardeau
Que tes larmes irriguent
Plutôt qu'elles ne te rongent
Garde-toi des mots qui se dégradent
Garde-toi du feu qui pâlit
Ne laisse pas découdre tes songes
Ni réduire ton regard
Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain.

mercredi 2 février 2011

cette indispensable main sur l'épaule

Élisabeth et moi - 1931

Cette photo, intitulée "Elisabeth et moi", est un recadrage par le photographe André Kertész d'un autoportrait où il pose avec sa femme.

J'adore cette photo.
Pour la sobriété de l'image, de l'attitude de la femme, le noir et blanc.
Pour la façon très moderne dont la photo est recadrée pour ne dévoiler qu'une partie du visage de sa femme, sa "moitié".
Et surtout, surtout pour cette main, enveloppante, rassurante, posée fermement sur son épaule.
Cette main détachée de tout mais qui semble indissociable de qui elle est.

André Kertész au musée du Jeu de Paume, jusqu'au 6 février 2011